L’antenne de l’OTAN a résisté mais a fini par céder
C’est un pylône que tous les chastrois connaissaient et remarquaient depuis les points de vue de notre commune. Située sur le territoire de Court-Saint-Etienne, l’ancienne antenne de l’OTAN était visible autant depuis La Croix de Saint-Géry que depuis Villeroux. L’antenne a été abattue ce jeudi sur le coup de 19h00. Elle mesurait 162 mètres. Et le moins qu’on puisse dire est que cette antenne a donner du fil à retordre aux ingénieurs. Après une première tentative à 15h30 précise, la structure a bien été coupée comme prévu mais vu les ancrages pris dans des socles de béton, plus importants que prévu, l’antenne n’avait pratiquement pas bougé. il a fallu redynamiter l’édifice avec une charge plus importante pour qu’il finisse par céder au deuxième essai et s’écraser dans le champ voisin.
L’opération n’était pas sans risque. Plus haute que l’Atomium, cette ancienne antenne était située dans un périmètre particulièrement sensible aux côtés d’une route fréquentée, d’une conduite de gaz haute pression, d’une antenne du réseau Astrid (urgences et police) et d’un réservoir d’eau potable. De nombreuses études ont été réalisées afin de coucher l’antenne dans la plus grande sécurité. Septante kilos d’explosifs ont été placés à différents endroits de l’antenne.
Datant des années 1950, cette tour était dotée de radars de protection et de détection de l’OTAN. Elle avait même reçu des renforts en béton au niveau de ses socles lors de la première guerre du Golfe pour renforcer sa sécurité. Mais l’évolution technologique des transmissions a eu raison d’elle. Le site a été déclassé et la Défense a mis le terrain d’1,2 Ha en vente en 2013. C’est une société de la famille Boël qui a racheté le site pour 210000 € et qui a mandaté la société Nonet de procéder à la destruction de l’antenne. L’antenne n’est plus. Ce jeudi soir, de nombreux Chastrois ont perdu un repère dans leur paysage.