BW response, les chastrois acteurs et actrices de la sécurité en Brabant wallon
Le 1er février dernier, Chastre accueillait le Gouverneur de la Province du Brabant wallon, Gilles MAHIEU, dans le cadre d’une rencontre citoyenne sur le thème « Inondation, tempête accident chimique, attentat… Quels sont les risques à Chastre et comment y faire face ? ». Une cinquantaine de personnes avait fait le déplacement à la maison communale de Chastre pour écouter l’exposé. Si Gilles MAHIEU rassura d’emblée le public présent sur les faibles risques chastrois hormis les inondations (une ligne de chemin de fer, un dépôt du TEC, des routes, deux pipe-lines et trois entreprises de type SEVESO – de faible niveau – situées à Court-St-Etienne, Gembloux et Villers-la-Ville, des établissements scolaires, d’accueil de la petite enfance et de personnes handicapées ainsi que des sénioreries, le Mémorial KONGOLO, sans oublier les fêtes de village et autres événements sportifs), il devait rappeler que les autorités publiques devaient être prêtes à gérer ceux-ci au niveau communal, provincial voire fédéral.
Une crise ou, plutôt, une situation d’urgence est un événement qui dépasse les capacités de gestion des services d’urgence au quotidien : attentat, blackout, crise sanitaire, événement climatique extrême, incident lors d’un rassemblement de personnes, inondation, pollution bactériologique, chimique, radiologique ou nucléaire etc… . Le niveau de mobilisation des autorités sera fonction de plusieurs critères : nature de l’événement, lieu, nombre de personnes touchées et type de public, ampleur estimée et besoins en moyens humains et logistiques. Un peu de fumée dans un hôpital, comme à Braine l’Alleud il y a plus d’un an, mettra immédiatement les services de secours en état de préalerte, ce qui ne sera pas le cas pour une maison particulière.
La gestion de situation d’urgence s’inscrit dans une méthodologie générale, celle du cycle du risque : identifier les risques, prévenir la survenance d’une situation de crise, se préparer à y faire face, gérer la crise lorsqu’elle survient, veiller au rétablissement de la situation normale et, enfin, évaluer la gestion de la crise survenue.
En situation de crise, il faut connaître au préalable le potentiel d’intervenants face à toute situation particulière et disposer en permanence de manière centralisée d’informations sur le déroulement de l’événement. Quantité des services publics et privés disposent de capacités d’information, d’évaluation et d’intervention. « Lorsqu’un camion-citerne s’est renversé sur la E 411, il a fallu contacter l’expert en résines de chez SOLVAY pour savoir quelle mousse pouvait être répandue au sol par la Protection civile » explique Gilles Mahieu. En cas de pollution aérienne, il faut connaître la vitesse et la direction du vent pour savoir à qui adresser les appels urgents au confinement. En pratique, pour chaque type de risque il faut déterminer des plans d’urgence et, idéalement, procéder à des exercices qui sont ensuite évalués en vue de leur amélioration (un exemple sur la chaîne YouTube https://www.youtube.com/watch?v=RrE238eQpL8 ).
La sécurité civile n’est pas qu’affaire d’autorités et de professionnels… BW response entend rendre les citoyens et citoyennes qui le souhaitent acteurs et actrices de la sécurité civile.
La sécurité civile n’est pas qu’affaire d’autorités et de professionnels. C’est en ce sens que Gilles MAHIEU a présenté BW response. Partant du constat que les situations de crise se sont multipliées au cours de la décennie (attentats, Covid etc…), mais aussi du fait qu’une solidarité s’est aussi chaque fois exprimée au sein de la population, BW response entend rendre les citoyens et citoyennes qui le souhaitent acteurs et actrices de la sécurité civile. Préparer son plan d’urgence familial ; s’inscrire sur BE Alert ; télécharger l’appli 112 et suivre l’actu sur www.crisebw.be est un début. Plus activement, celles et ceux qui veulent s’engager auprès de la Province peuvent rejoindre la Réserve provinciale de sécurité (RPS) pour mettre à disposition leurs diverses compétences rattachées aux actions suivantes : Pôle logistique (recherche de disparu(e)s, pompage et sacs de sable, gestion de l’accueil urgent et des dons…), Accueil (call center, service d’écoute des victimes…), Communication (veille radio secours, diffusion de messages d’urgence…), Ambassadeurs et Ambassadrices (promotion dans les écoles et les associations, actions de proximité…) , Encadrement des volontaires et Administration (aide administrative aux victimes, soutien administratif d’actions…).
Pour en savoir plus et se porter volontaire dans la Réserve provinciale de sécurité : www.crisebw.be bwresponse@gouverneurbw.be .