Décrochages des panneaux photovoltaïques : les endroits critiques à Chastre

À l’aube de belles journées ensoleillées, les détenteurs de panneaux photovoltaïques s’inquiètent des nombreux décrochages qui les privent d’énergie solaire. Lorsque la production d’énergie photovoltaïque est trop importante sur le réseau, les onduleurs se mettent en sécurité et ne produisent plus rien. Une hantise pour la plupart des propriétaires de panneaux quand il fait beau. Chastre n’échappe pas à la règle. Le village de Blanmont a connu de nombreux décrochages l’été dernier, et même cet hiver lorsque l’ensoleillement était moins fort. Selon ORES, 20 % des clients établis à Blanmont et à Gentinnes peuvent connaître 2 h de décrochage sur la journée.

Dans le quartier des Lovières (Blanmont) fort touché par les décrochages, une discussion a eu lieu récemment avec ORES et les riverains pour trouver l’endroit idéal où installer une nouvelle cabine. Autre décision, un terrain de 36 centiares, rue du château, a également été cédé par la commune à l’intercommunale pour y installer une nouvelle cabine. ORES est le gestionnaire de notre réseau électrique. Si la société est bien consciente du problème, Chastre n’est pas prioritaire par rapport aux autres communes. L’intercommunale, seule, prend la décision des endroits où renforcer son réseau.

Les installations de production d’énergie solaire ont augmenté de 60 % sur une seule année en région wallonne. Elles sont passées de 170.000 à 270.000 unités. Pour absorber cette nouvelle production d’énergie sur l’ensemble de la région wallonne, ORES va construire 3.850 nouvelles cabines électriques et postes de transformation aériens afin de renforcer l’infrastructure locale dans les 5 prochaines années.

Pour informer au mieux les détenteurs de panneau photovoltaïque, ORES a mis en ligne une carte interactive qui reprend les décrochages sur son réseau. C’est en consultant cette carte que l’on peut, précisément, repérer si nous nous trouvons dans une zone à forts décrochages ou plutôt épargné par ce phénomène. Les zones vertes représentent les zones où moins de 10 % des clients connaissent deux heures de décrochage de leurs onduleurs sur la journée. En jaune, là où 10 à 20 % des clients subissent ce phénomène. En orange, là ou plus de 20 % des utilisateurs sont impactés. Enfin, les zones grises reprennent les territoires où il n’y a pas assez de compteurs communicants pour établir une proportion. Cette carte permet aussi à l’utilisateur de signaler trois types de problèmes à ORES : le décrochage de l’onduleur, un souci de rechargement d’un véhicule électrique ou une anomalie de tension.

Du côté des détenteurs de panneaux, la première chose à faire si on est victime de décrochage est de contacter ORES pour le signaler. Ensuite, l’opérateur vous invitera à faire installer un compteur communicant. Cette nouvelle génération de compteur permettra à ORES de déceler les causes de ce décrochage. L’intercommunale rappelle aussi que l’utilisation d’un compteur communicant n’empêche pas les utilisateurs (qui ont installé leurs panneaux avant le 1er janvier 2024) de bénéficier du principe de compteur qui tourne à l’envers !